Comme le savent les mem­bres de l'ASC, la valid­ité du gène mer­le et les prob­lèmes de san­té qui y sont asso­ciés chez le Cock­er Améri­cain con­cerne les éleveurs depuis un cer­tain temps main­tenant. Après quelques pro­grès, en 2009, le Con­seil de l'ASC a entre­pris un effort con­certé pour iden­ti­fi­er et com­pren­dre la pro­fondeur du prob­lème et déter­min­er la réponse la plus appro­priée. Nous avons demandé un statut d'enregistrement « Z » pour les Cock­ers mer­les à l’American Ken­nel Club, qui a été approu­vé et, à la direc­tive du con­seil d'administration de l'ASC, j'ai demandé à la Fon­da­tion de l’ASC de men­er une étude en trois volets comprenant :

  1. La recher­ché de la preuve mon­trant si Mer­le est ou n'est pas une couleur de Cock­er Américain.
  2. La recher­ché de la preuve sci­en­tifique que la couleur mer­le peut pro­duire des prob­lèmes de san­té importants.
  3. Le développe­ment d’une approche pour édu­quer les éleveurs, les pro­prié­taires et la pop­u­la­tion générale achetant des chiots, sur les résul­tats de ces recherches.

Le Comité de recher­ché sci­en­tifique, assisté par la Com­mis­sion des attri­bu­tions, a été chargé par le prési­dent de l'ASCF (Amer­i­can Spaniel Club Fon­da­tion) , Dee Torg­er­son-Ris­myhr, de men­er cette étude. Ce groupe de tra­vail com­biné a été dirigé par Doug McFar­lane, un pas­sion­né de Cock­ers de longue date, éleveur et juge de Cock­ers Anglais et ancien mem­bre du con­seil de l’ASC et de nom­breuses autres com­mis­sions de Spaniels, rejoints par Karen Yager, doc­teur en géné­tique et éleveur de Clum­bers. Vous pou­vez pren­dre con­nais­sance de leur approche et de leur méthodolo­gie dans le rap­port d'étude complet.

Le résumé du pro­fane que je suis sur le rap­port est le suivant :

  • Mer­le est-il une couleur du Cock­er Améri­cain ? Une étude sci­en­tifique validée, revue par un comité de lec­ture, sur six races dif­férentes avec muta­tion mer­le a révélé que le gène était exacte­ment le même dans les six races. L'étude a con­clu que la muta­tion mer­le était antérieure à tous les chiens et était présente dans toutes les races, remon­tant prob­a­ble­ment à leurs ancêtres loups.
  • La muta­tion mer­le est-elle un risqué pour la san­té ? Oui. Bien que les Cock­ers mer­les n'aient pas tous des prob­lèmes de san­té, la prépondérance des prob­lèmes de san­té directe­ment et spé­ci­fique­ment asso­ciés à la muta­tion géné­tique mer­le a été iden­ti­fiée dans les études sci­en­tifiques, revues par un comité de lec­ture, sélec­tion­nées dans l'étude par le groupe de travail.
  • Enfin, l'éducation. Nous com­mençons cette édu­ca­tion avec nos mem­bres en four­nissant les résul­tats de l'étude menée par le groupe de tra­vail et en offrant un forum ouvert pour les ques­tions et le dia­logue. Je voulais une étude dénuée de par­ti pris ou de par­tial­ité, et sci­en­tifique­ment valide ; je tiens à faire part de ma pro­fonde grat­i­tude au comité et à l'ASCF (Amer­i­can Spaniel Club Fon­da­tion) pour l'avoir dif­fusée. Les mem­bres de l’American Spaniel Club auront des oppor­tu­nités de dia­logue avec le groupe de tra­vail à tra­vers leurs représen­tants locaux et d'autres forums. Les détails de cette pub­li­ca­tion seront pub­liés dans le Bul­letin en mars.

Le con­seil d'administration de l’American Spaniel Club estime que l'élevage avec cette muta­tion devrait être arrêtée pour les raisons de san­té évi­dentes iden­ti­fiées dans l'étude. Notre stan­dard pré­cise déjà que ce motif dis­qual­i­fie la con­fir­ma­tion. Nous espérons que grâce à une com­bi­nai­son de l'éducation et du suivi, ren­due pos­si­ble grâce au statut d'enregistrement « Z », nous fournirons des infor­ma­tions et des con­nais­sances aux éleveurs actuels et aux généra­tions futures d'éleveurs pour effectuer des choix éclairés.

Je vous remercie.

Charles Born, Prési­dent, Amer­i­can Spaniel Club, févri­er 2011.

American Spaniel Club Foundation
La couleur merle chez les Cockers Américains
Décembre 2010

Pré­paré par le comité de recher­ché sci­en­tifique de l'ASCF
Dou­glas P. McFar­lane, BS Math­é­ma­tiques, MS Infor­ma­tique
Karen L. Yager, BS Micro­bi­ol­o­gy, Ph.D. Biolo­gie du développe­ment (géné­tique).

Intro­duc­tion

Con­texte
Le Con­seil de l'ASC a demandé à l'ASCF d'entreprendre la recher­ché des aspects hérédi­taires et les prob­lèmes con­nex­es chez les Cock­ers Améri­cains mer­les. L'hypothèse spé­ci­fique présen­tée à l'ASCF était que la couleur mer­le n'était pas une couleur de Cock­er Améri­cain mais avait été intro­duite dans le pool des gènes par une repro­duc­tion spé­ci­fique qui s'était pro­duite dans les années 1980.
L'ASCF a chargé le Comité de la recher­ché sci­en­tifique assisté par la Com­mis­sion des attri­bu­tions, de men­er à bien cette étude dans le but de con­firmer cette hypothèse.
L'objectif de l'étude a été défi­ni et approu­vé par le con­seil d'administration de l'ASCF et les travaux ont débuté début 2010.

Approche
L'étude a été divisée en trois objec­tifs spé­ci­fiques :
Objec­tif n° 1 : Déter­min­er si des preuves sci­en­tifiques peu­vent être fournies pour prou­ver que mer­le n'est pas une couleur Cock­er Améri­cain. Si oui, fournir de telles preuves sci­en­tifiques.
Objec­tif n° 2 : Fournir des preuves sci­en­tifiques mon­trant que la couleur mer­le peut pro­duire des prob­lèmes de san­té impor­tants.
Objec­tif n° 3 : Éla­bor­er une approche recom­mandée pour édu­quer aux résul­tats des enquêtes et aux faits déter­minés à par­tir des objec­tifs 1 et 2, les éleveurs, les pro­prié­taires et la pop­u­la­tion générale achetant des chiots,

Le Comité a examiné :

  • Le tra­vail antérieur effec­tué par les mem­bres de l'ASC
  • Les nom­breuses études sci­en­tifiques publiées
  • Les arti­cles sur les prob­lèmes de couleur merle

Les con­stata­tions et les con­clu­sions ont été basées sur des preuves sci­en­tifiques présen­tées dans des rap­ports revus par un comité de lecture.

Struc­ture du rap­port
Chaque objec­tif est présen­té et les résul­tats sont résumés dans ce rap­port. Sur la base des résul­tats, des con­clu­sions sont tirées et fig­urent dans le présent rap­port.
Les détails spé­ci­fiques des résul­tats et des doc­u­ments de référence de la recher­ché sont présen­tés sous la forme d'une annexe.

Déf­i­ni­tions

Qu’est la couleur mer­le ?
Mer­le est une couleur asso­ciant des tach­es de poils col­orés et blancs entremêlés et d'autres tach­es de couleur unie, comme le rouge ou le noir.

Gènes hétérozy­gotes et homozy­gotes
Chaque gène est com­posé de deux allèles représen­tat­ifs — un hérité de la source mater­nelle (mère) et l'autre hérité de la source pater­nelle (père)
Lorsqu'un gène est homozy­gote, les deux allèles pour ce gène sont les mêmes (c'est-à-dire que la mère et le père ont apporté la même ver­sion du gène)
Lorsqu'un gène est hétérozy­gote, chaque allèle est différent.

Phéno­type et géno­type
Phéno­type — Car­ac­téris­tiques physiques observ­ables d'un organ­isme, déter­minées par les influ­ences géné­tiques et envi­ron­nemen­tales
Géno­type — La com­po­si­tion géné­tique d'un organ­isme, par oppo­si­tion à ses car­ac­téris­tiques physiques.

Muta­tion
Une muta­tion est un change­ment per­ma­nent dans la séquence d'ADN d'un gène.

Muta­tion cryp­tique mer­le
Un mer­le cryp­tique est un chien qui NE présente PAS le phéno­type mer­le vis­i­ble, mais pos­sède le géno­type mer­le. Il a le poten­tiel de pro­duire des descen­dants mer­le, mais le mécan­isme par lequel cela se pro­duit est inconnu.

Alopé­cie
Chute de poil

Neu­tropénie cyclique
Un état anor­mal, dans lequel le nom­bre de neu­trophiles dans le flux san­guin est dimin­ué. Les neu­trophiles sont un type de glob­ule blanc qui défend le corps con­tre une infec­tion bac­téri­enne. La neu­tropénie affecte la capac­ité du corps à lut­ter con­tre les infections.

Rétro­trans­po­son & SINE
Les SINE (Short Inter­spersed Nuclear Ele­ments) sont de petits élé­ments nucléaires inter­calés qui cor­re­spon­dent à des « gènes sautant » qui appar­ti­en­nent à la grande famille des élé­ments trans­pos­ables des rétro­trans­posons : séquences d'ADN endogènes capa­bles de se déplac­er et surtout de se mul­ti­pli­er dans le génome de l'hôte, par un mécan­isme de « copi­er-coller », don­nant nais­sance à des séquences répétées dis­per­sées.
La plu­part des inser­tions SINE se pro­duisent dans les régions du génome qui n'ont aucune sig­ni­fi­ca­tion fonc­tion­nelle.
Par­fois, ils peu­vent s'installer dans des régions où ils peu­vent inter­rompre un gène néces­saire, comme c'est le cas avec le merle.

Analy­ses — Objec­tif n°1 : Déter­min­er si des preuves sci­en­tifiques peu­vent être fournies pour prou­ver que mer­le n'est pas une couleur de Cock­er Améri­cain. Si oui, fournir de telles preuves scientifiques.

Résul­tats
La muta­tion du gène respon­s­able du motif mer­le chez les chiens a été iden­ti­fiée.
Les résul­tats d'une étude réal­isée à l’Université Texas A & M en 2006 ont été pub­liés dans les Actes de l'Académie nationale des sci­ences (Pro­ceed­ings of the Nation­al Acad­e­my of Sci­ence : PNAS), un jour­nal sci­en­tifique très respec­té.
L’article des PNAS s’intitule : Retro­trans­po­son inser­tion in SILV is respon­si­ble for Mer­le pat­tern­ing of the domes­tic dog. L. A. Clark, J. M. Wahl, C. A. Rees, and K. E. Mur­phy. 2006 Jan­u­ary 31; 103(5): 1376–1381pnas.png

L'étude por­tait sur six races : le Col­ley, le Bor­der Col­lie, le Berg­er Aus­tralien, le Welsh Cor­gi Cardi­gan, le Teck­el et le Dogue Allemand.

Con­stata­tions spé­ci­fiques de cette étude
Le locus du gène SILV a été choisi comme un gène poten­tiel du mer­le, d’après la recher­ché qui avait précédem­ment mon­tré que la couleur des poils noirs chez la souris se dilu­ait avec l'âge. Le locus du gène SILV a été étudié pour toute muta­tion chez le Berg­er des Shet­land.
Un SINE, un petit élé­ment inter­calé, a été trou­vé inséré dans le locus du gène SILV.
Cette inser­tion de SINE était dis­tincte du phéno­type mer­le dans plusieurs races et était absente des races de chiens qui n’avaient pas le motif mer­le.
La muta­tion était iden­tique au niveau de l'ADN (à l'exception de deux muta­tions ponctuelles), dans toutes les races analysées dans cette étude.
Le SINE est un rétro­trans­po­son et pos­sède une queue poly A. On a mis en évi­dence que la muta­tion cryp­tique avait une plus longue queue poly A, la muta­tion mer­le vis­i­ble avait une queue plus courte de poly A. Pen­dant la répli­ca­tion, le proces­sus peut « échouer » et rac­cour­cir la plus longue queue de poly A dans la muta­tion cryp­tique, et résul­ter en une plus courte queue de poly A. Cela con­duit alors à une anom­alie du gène SILV et à la man­i­fes­ta­tion du motif merle.

Dis­cus­sion à pro­pos des con­stata­tions de cette étude
Le gène SILV est exprimé pré­co­ce­ment chez un embry­on en développe­ment et se trou­ve chez l'adulte dans des cel­lules qui devi­en­nent de nom­breuses cel­lules et tis­sus dif­férents. En rai­son de l'expression éten­due à dif­férents cel­lules et tis­sus, cela con­duit à la vaste gamme de prob­lèmes audi­tifs et ocu­laires, ain­si qu’à d'autres défail­lances d'organes, tels que les sys­tèmes squelet­tique, car­diaque et repro­duc­teur.
La recher­ché de la muta­tion était iden­tique dans chaque race analysée, et avec le rap­proche­ment de chaque émer­gence his­torique­ment con­statée par­mi cha­cune des six races dif­férentes, les don­nées indi­quaient que la muta­tion mer­le exis­tait prob­a­ble­ment avant la créa­tion de dif­férentes races de chiens. Cela sig­ni­fie qu'il est prob­a­ble que le prédécesseur de TOUTES les races de chiens ait eu la muta­tion mer­le. L'analyse des don­nées séquen­tielles était sta­tis­tique­ment sig­ni­fica­tive.
La fonc­tion nor­male du gène est incon­nue ; les chercheurs émet­tent l'hypothèse qu'il est impliqué dans la bio­genèse des pré-mélanosomes, qui se dif­féren­cient et don­nent nais­sance à des tis­sus de la peau et des yeux, et à de nom­breux tis­sus dif­férents du corps.
Les chercheurs ont demandé un brevet pour la muta­tion merle.

Impli­ca­tions et con­clu­sions pour le Cock­er Améri­cain
Sur la base de cette recher­ché impor­tante, la muta­tion du gène mer­le était présente avant que les races de chien n'émergent. Cela inclu­rait le Cock­er Améri­cain.
Un test ADN est disponible sur le marché, comme indiqué dans l'article de la Gazette AKC d'août 2010 (IDEXX Ref­er­ence Lab­o­ra­to­ries). Le doc­u­ment des Pro­ceed­ings of the Nation­al Acad­e­my of Sci­ence fait référence à une deux­ième société, Vita-tech, située au Cana­da.
Un mem­bre de l’ASC a obtenu des échan­til­lons ADN de Cock­ers Améri­cains mer­les. Les résul­tats ADN retrou­vé deux chiens mer­les hétérozy­gotes, un mer­le homozy­gote. On peut donc con­clure que la muta­tion mer­le iden­ti­fiée dans l'article des Pro­ceed­ings of the Nation­al Acad­e­my of Sci­ence est la même muta­tion pour les Cock­ers Améri­cains mer­les.
Selon cer­taines hypothès­es, la muta­tion mer­le aurait été intro­duite chez le Cock­er Améri­cain par une repro­duc­tion avec un Berg­er Aus­tralien mer­le, qui se serait pro­duite dans les années 1980.
Nous né pou­vons pas sci­en­tifique­ment con­clure que le gène mer­le a été intro­duit par cette repro­duc­tion.
Les résul­tats sta­tis­tique­ment sig­ni­fi­cat­ifs dans le doc­u­ment des Pro­ceed­ings of the Nation­al Acad­e­my of Sci­ence indi­queraient que la muta­tion était présente avant que les races de chiens né diver­gent.
Nous n'avons pas d'échantillons ADN provenant de chiens issus de ce mariage rap­porté, ni d'échantillons provenant des par­ents de ce mariage. Sans échan­til­lon ADN, le test né peut être effec­tué.
Si la progéni­ture de cette repro­duc­tion avait ensuite été croisée en retour avec des Cock­ers Améri­cains, après six repro­duc­tions, soit env­i­ron dix ans, toute la progéni­ture serait testée à 99% comme étant pure Cock­er Améri­cain. C’est-à-dire que si nous pou­vions tester chaque Cock­er Améri­cain, même ceux avec la muta­tion de mer­le, s'ils n'avaient été repro­duits qu’avec des Cock­er Améri­cains, l’ADN véri­fierait le niveau d’un pur Cock­er Améri­cain.
L'AKC peut iden­ti­fi­er toutes les ascen­dances à tra­vers de mul­ti­ples généra­tions jusqu’à ces deux par­ents. Cela con­firme la par­en­té mais PAS les por­teurs de la muta­tion mer­le.
Pour ces raisons, prou­ver que le gène mer­le a été intro­duit par cette repro­duc­tion n'est pas pos­si­ble. En out­ré, il n'est pas pos­si­ble de prou­ver sci­en­tifique­ment que la couleur mer­le n'est pas une couleur de Cock­er Américain.

Analy­ses -Objec­tif n°2 : Fournir des preuves sci­en­tifiques mon­trant que la couleur mer­le peut pro­duire d'importants prob­lèmes de santé.

Résul­tats
Il existe un cer­tain nom­bre d'articles qui décrivent des prob­lèmes de san­té impor­tants qui peu­vent sur­venir lors de l'élevage de chiens mer­les.
L’AKC-Canine Health Foun­da­tion (AKC-CHF) énumère le mer­le par­mi les mal­adies pour lesquelles il existe un test géné­tique. L'AKC-CHF a donc con­clu que le mer­le était préju­di­cia­ble aux races.
Selon l’article des Pro­ceed­ings of the Nation­al Acad­e­my of Sci­ence de 2006, la muta­tion mer­le serait une anom­alie du gène de pig­men­ta­tion SILV. Si cette muta­tion est présente, elle peut entraîn­er de nom­breux prob­lèmes de san­té, car l’anomalie se pro­duit au début du cycle de développe­ment et ces cel­lules for­ment de nom­breux tis­sus dif­férents du corps, ce qui peut con­duire à une large gamme d'anomalies audi­tives et ocu­laires. Cela peut se pro­duire chez les chiens homozy­gotes et hétérozy­gotes. La recher­ché a iden­ti­fié à la fois la muta­tion et la muta­tion « cryp­tique » (fan­tôme).
Une étude de référence sur des Teck­els a analysé la capac­ité audi­tive de chiens homozy­gotes et hétérozy­gotes pour le motif mer­le et a con­staté que plus de 50% des chiens homozy­gotes et un peu plus de 30% de chiens hétérozy­gotes avaient des prob­lèmes audi­tifs, évolu­ant de sur­dité légère à sévère. Tous les chiens témoins, n'ayant aucune muta­tion mer­le, avaient une audi­tion nor­male.
On peut con­clure que la repro­duc­tion d'un mer­le avec un non-mer­le peut entraîn­er des prob­lèmes de san­té presque aus­si fréquents que la repro­duc­tion de mer­le à mer­le (30% con­tre 50%).
Dans d'autres études citées, le géno­type homozy­gote peut être sub­lé­tal (grave mais non-mor­tel) et est asso­cié à de mul­ti­ples anom­alies des sys­tèmes squelet­tique, car­diaque et repro­duc­teur.
Les prob­lèmes com­muns cités dans un arti­cle de la Gazette AKC en date d'août 2010, com­pren­nent la neu­tropénie cyclique, l’association de la tache blanche et de la sur­dité, la sur­dité avec céc­ité, et l'alopécie de dilu­tion des couleurs.
La neu­tropénie cyclique sur­venant chez des Col­leys peut entraîn­er la perte de pig­ments et des infec­tions internes mortelles.
Un lien sig­ni­fi­catif a été iden­ti­fié asso­ciant céc­ité et sur­dité chez les chiens hétérozy­gotes et homozy­gotes.
Les homozy­gotes du dou­ble mer­le ont une inci­dence beau­coup plus élevée d'anomalies ocu­laires et audi­tives.
Une étude menée par le Dr George Strain com­pre­nait plusieurs races de chiens dont 40 étaient homozy­gotes (dou­ble mer­le) et 113 chiens étaient hétérozy­gotes.

Les résul­tats ont été concluants :

  • 29 des 40 homozy­gotes étaient des chiens Léopard Cata­houla, une race sans mar­quage blanc — seule­ment deux étaient sourds des deux oreilles et un était sourd d’une oreille.
  • Sur les 40 homozy­gotes restants, 11 chiens com­pre­naient cinq Berg­ers Aus­traliens, trois Col­leys, un Berg­er des Shet­land, un Welsh Cor­gi Cardi­gan et un Dogue Alle­mand et qua­tre étaient sourds des deux oreilles et trois d’une oreille.
  • Seule­ment un des 113 chiens hétérozy­gotes étaient sourds – ce qui porte à con­clure que les chiens hétérozy­gotes né sont pas sujets à la surdité.

Con­clu­sion
L'élevage de chiens mer­les intro­duit le risqué que la progéni­ture puisse avoir d’importants prob­lèmes de san­té, y com­pris, mais sans s'y lim­iter, la céc­ité, la sur­dité et l'alopécie de dilu­tion des couleurs et d'autres prob­lèmes qui peu­vent men­er au décès.
Cela est par­ti­c­ulière­ment vrai pour les descen­dants homozy­gotes résul­tant du mariage de mer­le à mer­le.
Pour de sérieuses raisons de san­té, l'élevage de mer­le à mer­le est forte­ment décon­seil­lé.
La repro­duc­tion de mer­le à non-mer­le a des risques sim­i­laires pour la san­té, bien que l'incidence soit réduite.
L'existence de la muta­tion « cryp­tique » présente un risqué impor­tant car elle n'est pas évi­dent visuelle­ment. Par con­séquent, s'il né con­nait PAS le statut mer­le d'un mâle avec lequel il envis­age la repro­duc­tion, un éleveur respon­s­able devrait effectuer une recher­ché ADN de la muta­tion mer­le, puisque le mer­le cryp­tique peut né pas man­i­fester le phéno­type mer­le mais peut pro­duire une descen­dance merle.

Analy­ses -Objec­tif n°3 : Éla­bor­er une approche recom­mandée pour édu­quer aux résul­tats des enquêtes et aux faits déter­minés à par­tir des objec­tifs 1 et 2, les éleveurs, les pro­prié­taires et la pop­u­la­tion générale achetant des chiots.

Les publics cibles pour l'éducation devraient inclure les éleveurs, les pro­prié­taires, les acheteurs de chiots.
Dévelop­per des mes­sages clés pour chaque pub­lic cible.

Breed­ers
Descrip­tion som­maire du motif mer­le
For­ma­tion de base sur la géné­tique de l'élevage de meilleurs chiens
Édu­ca­tion spé­ci­fique sur la géné­tique de la repro­duc­tion des chiens mer­le (mer­le à mer­le, mer­le à noir ou rouge)
Exis­tence de la muta­tion cryp­tique
Valeur des tests ADN pour la muta­tion mer­le
Con­séquences pour la san­té de l'élevage de merles

Pro­prié­taires
Descrip­tion som­maire du motif mer­le
Valeur des tests ADN de leurs ani­maux
Édu­ca­tion spé­ci­fique sur la géné­tique des mer­les
Exis­tence de la muta­tion cryp­tique
Exis­tence poten­tielle de con­séquences (par exem­ple, prob­lèmes de san­té)
Autres options de traite­ment pour des prob­lèmes de san­té spécifiques

Acheteurs de chiots
Descrip­tion som­maire du motif mer­le
Valeur des tests ADN de leurs ani­maux éventuels
Expli­ca­tion sim­ple de la géné­tique et de la muta­tion des gènes
Pos­si­bil­ité pour un chiot de con­tracter cer­taines mal­adies
Exis­tence de risques poten­tiels impor­tants pour la san­té liés aux chiots mer­les
La pra­tique de la repro­duc­tion des Cock­ers mer­les n'est pas approu­vée et est forte­ment dénon­cée par le club de race : Amer­i­can Spaniel Club.
Déter­min­er les meilleurs débouchés pour max­imiser la cou­ver­ture de cha­cun pour le pub­lic cible

Les options com­pren­nent
Inter­net — sites inter­net, réseaux soci­aux, ASC, ASCF, sites sélec­tion­nés de la Sec­tion Club
Pub­li­ca­tions — arti­cles et pub­lic­ités dans les revues sur les Cock­ers, bul­letins du Cock­er Club, Bul­letin ASC
Dif­fu­sion large de dia­po­ra­mas, com­men­taires des inter­venants, en faveur de la dif­fu­sion large général­isée aux clubs, lors de man­i­fes­ta­tions, etc.

CV et titres de compétences

Dou­glas P. McFar­lane
Éleveur de longue date de Cock­er Anglais
Ancien prési­dent de l’English Cock­er Spaniel Club of Amer­i­ca (ECSCA)
Mem­bre du con­seil d'administration de l'ASC, ASCF, ECSCA
Chaire de recher­ché sci­en­tifique de l'ASCF
Mem­bre ECSCA — 32 ans
Mem­bre à vie de l’ASC
BS Math­e­mat­ics, MS Com­put­er Science

Karen L Yager
Éleveur de Clum­bers
Chaire géné­tique du Comité de san­té géné­tique du Clum­ber Spaniel Club of Amer­i­ca (CSCA)
Mem­bre du comité con­sul­tatif sci­en­tifique du CSCA
Chaire de attri­bu­tions de l'ASCF
BS Micro­bi­ol­o­gy, Ph.D Devel­op­men­tal Biol­o­gy (Genet­ics)

Références

PNAS PAPER
Retro­trans­po­son inser­tion in SILV is respon­si­ble for Mer­le pat­tern­ing of the domes­tic dog. L. A. Clark, J. M. Wahl, C. A. Rees, and K. E. Mur­phy. 2006 Jan­u­ary 31; 103(5): 1376–1381

AKC ARTICLE
Decod­ing Coat Col­or. Leslie Crane Rugg, Eva Saks. AKC Gazette August 2010: 22–23.

DR STRAIN’S PAPER
Preva­lence of Deaf­ness in Dogs Het­erozy­gous or Homozy­gous for the Mer­le Allele. G.M Strain, L.A. Clark,J.M. Wahl, A.E. Turn­er, and K.E. Mur­phy. J. Vet Intern Med 2009; 23:282–286.

CANINE HEALTH FOUNDATION WEBSITE
Link­age and Direct DNA Canine Genet­ic Tests offered 5/06/10. List of Dis­eases for Which DNA test­ing is offered. Mer­le, All-Breeds, Vita-Tech: p. 2.
Own­ing a Cock­er
Breed­ers
Res­cue
The Stan­dard
Mer­le Cock­ers ASCF Study
Mer­le Video: Health Risks
Sem­i­nars
Edu­ca­tion­al Mate­ri­als
Hunt­ing and Field Work